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Dans le Camp CII (6450 m) à la perspective d’atteindre le Sommet le 22 juillet

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20.07.11

Après onze heures de chaleur, de froid, de neige et de vent, Raúl Martínez et Carlos Pauner sont arrivés à 6450 mètres, là où ils ont installé le Camp CII.

Dans le CI, après avoir mesuré ses forces, Adrián a pris la décision de descendre au camp de Base. Une décision difficile…certainement la meilleure. Plus tard, une fois que l’état de normoxie règnera dans sa tête et que son corps sera bien alimenté et hydraté, un doute naîtra dans son esprit : Et…si j’avais gravi un peu plus ? Cher Adrián, ce n’est point un cliché d’affirmer que ce sont seulement les bons alpinistes qui peuvent arriver à ces conclusions. Pour un alpiniste, abandonner est une force, une vertu et en aucun cas, une faiblesse. Tu es quelqu’un de fort, un homme énergique, jovial et gai, au caractère décidé. J’imagine ce moment d’inflexion, voyant ton regard fixé sur la cime, avec les jambes fléchies, dans un geste de réflexion. Ta voix exprimant ce que tu ne veux pas dire et le regard surpris et complice de Raúl et de Carlos. Au cours de ta descente vers le camp de base, tu auras vu une dernière fois comment tes compagnons s’éloignaient de toi avec en fond, le point culminant du GII. Et ensuite, prendre toutes les précautions dans cette difficile descente, remplie de crevasses. Adri, tu es un homme admirable, tu as frôlé l’himalayisme, une discipline qui est réservée à un club très restreint. Un groupe de privilégiés dont tu fais partie. Tu as accompli ta mission de façon admirable mais en analysant les circonstances, tu as décidé de redescendre et savoir dire au revoir. Depuis chez nous, nous t’adressons un clin d’œil complice, nous t’embrassons et nous te remercions profondément d’être l’un des nôtres. Adri, nous sommes très fiers de toi.

Quant à Raúl et Carlos, ils étaient très fatigués mais ils avaient un bon moral. Leur plan est d’arriver demain au CIII, il leur reste 700 mètres et vendredi, le sommet. Un plan ambitieux et exigeant, nous espérons que tout aille pour le mieux, conformément à ce qui est prévu. C’est un grand défi et nous espérons de tout cœur qu’ils aient tous les atouts en main.

Aucune autre occasion ne pourra se présenter car ensuite, le mauvais temps arrive et leur séjour dans le Karakorum s’achèvera.