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DE RETOUR DU DAKAR

Nous avons enfin pu rencontrer Juan après sa magnifique performance au Dakar 2021.
Nous lui avons demandé de nous raconter en personne comment il a vécu cette aventure et celles-ci ont été ses paroles :
  • Dynatech : Bienvenue Juan, et félicitations pour ton extraordinaire Dakar cette année. Comment as-tu vécu cette expérience et, surtout, comment vas-tu ?
  • Juan : Ce dernier Dakar a été très, très difficile. Très compliqué à cause de la chute. Extrêmement dur pour moi car je me rendais compte de mon épuisement physique, même tout en étant étourdi.
Mais content, en définitive, d’avoir pu le terminer, de m’être battu pour y arriver, car il y a eu des moments où j’étais plus en-dehors que dans la course. Et surtout parce que j’ai pu arriver jusqu’à la fin avec les marques qui me soutiennent, comme Dynatech, et c’est ça l’important, le fait d’avoir obtenu un bon résultat, à la quinzième place.
Je me récupère petit à petit des blessures au doigt, au genou et à la cheville, et comme je me sens un peu mieux, nous avons repris les entraînements.
 
  • Dynatech : Tu as eu un terrible accident lors d’une étape intermédiaire, que s’est-il passé et quelles ont été les conséquences pour le reste du Dakar ?
  • Juan : Ce fut une journée très dure pour moi. C’était une étape de 550 km, et je suis tombé au kilomètre 500 à une vitesse de 140-145 km/h. J’ai perdu connaissance et je ne me souviens de rien.
Un coéquipier m’a vu tomber et m’a expliqué ensuite ce qu’il s’était passé, car je ne m’en souviens pas. J’ai parcouru tant bien que mal les 50 derniers km de l’étape, je ne me souviens de rien jusqu’à ce que j’ai atteint la ligne d’arrivée, et j’ai réalisé où j’étais quand j’ai vu les pancartes du Dakar. À la ligne d’arrivée, un ami qui est jury de l’organisation m’a dit d’aller voir un médecin car il a vu mon doigt complètement tordu. J’étais étourdi et je me suis rendu à l’hôpital de l’organisation.
Ils ont réalisé un examen médical et m’ont dit que je ne pourrais pas participer à la course le lendemain.
Comme je ne voulais pas jeter l’éponge, j’ai fait preuve de courage, et je leur ai demandé de me faire une piqûre pour pouvoir continuer, ce qu’ils ont bien voulu faire.
Comme conséquence de la chute, je perdais 10 minutes chaque jour, car je devais conduire assis sur la moto, je ne pouvais plus être debout, à cause de mon genou.
Je me suis récupéré petit à petit et j’ai réussi à finir à la septième place lors de la dernière étape.
 
  • Dynatech : La concurrence est très forte, même au sein de la propre équipe, mais tu as réussi à finir devant tes coéquipiers de Rieju. Ceci est toujours très important, être le premier de ton équipe. Crois-tu possible d’atteindre d’une façon ou d’une autre les pilotes du podium ? Tu y es presqu’arrivé lors d’autres éditions du Dakar, en arrivant à deux reprises à la cinquième place…
  • Juan : C’est possible d’arriver en meilleure position, mais il faut un minimum de moyens. Les motos officielles sont super rapides, les équipes officielles sont très grandes et disposent de beaucoup d’informations. Si on va très vite, le désert d’Arabie est différent.
De plus, les jeunes pilotes qui participent à la compétition sont très forts, avec de nombreux moyens et des motos très puissantes, et de très bonnes informations sur les étapes et, malheureusement, il n’y a pas beaucoup de navigation, laquelle m’aide énormément…
Les motos officielles coûtent entre 300 000 et 400 000 euros, la mienne vaut 35 000€. Voici l’une des différences.
 
  • Dynatech : Tu es un vétéran de cette compétition, avec 13 participations, il y aura une quatorzième ?
  • Juan : Bien sûr ! Il y aura certainement une quatorzième édition pour moi car je me sens très bien au niveau physique, j’ai un bon rythme, beaucoup de parcours, et du courage ! Et j’ai également les sponsors qui sont toujours là pour m’aider. J’adore la moto, et je suis très motivé.
J’ai vraiment envie de voir ce qu’il se passera au prochain Dakar. Il manque du parcours, et je suis sûr que les choses vont changer, car ce n’est pas normal d’aller à 126 km/h en moyenne durant les étapes. Pour cette raison, je pense que plus de parcours ferait changer les choses.
 
  • Dynatech : Et quels sont tes projets pour le reste de cette année 2021 ?
  • Juan : 2021 démarre avec de nouveaux projets. Nous espérons que nous pourrions participer aux compétitions, la pandémie a des conséquences désastreuses. Nous avons des choses en tête, mais rien de confirmé pour le moment. Il y a un projet avec beaucoup de répercussion au niveau de l’image, mais… je vous tiendrai au courant.
Juan, une masse de presque deux mètres de hauteur, capable de voler sur les sables du désert, et de voler très rapidement !


L’équipe directive de Dynatech accueille Juan dans l’entrée. De gauche à droite :
Javier Sastre (directeur de production), Ramón del Cacho (directeur du laboratoire d’intégration), Javier Andreu (directeur de qualité), Beatriz Pueyo (directrice des achats), Francisco Mateo (PDG), Miguel Caballero (directeur d’administration), Juan Pedrero, Víctor Navaz (codirecteur de R+D), Olga Lacámara (directrice de R+D)